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Histoire

ORIGINE DU NOM NUAILLÉ
L’orthographe du nom Nuaillé a varié au cours du temps. Au XIII°s, on trouve un NUALLE. En 1488 on trouve le nom NUALLEYUM. Celui de Nuaillé apparaît dans des écrits de 1608 et 1674. Au cours du XVIII° siècle on voit NOUAILLÉ.

La légende raconte qu’au XIII°s, le seigneur de Chemillé, de retour de la dernière croisade, veut récompenser deux jeunes hommes qu’il a rencontrés. Il leur donne un terrain désert de son domaine, il leur montre le fourré ou haillé qu’ils devront défricher. Lorsqu’il revient, le seigneur est surpris de voir leur ouvrage si avancé : « Vous avez déjà mis le haillé à nu ! Cet endroit s’appellera NU HAILLÉ ».

Des outils de pierre découverts à GUIGNEFOLLE, témoignent de la présence de chasseurs préhistoriques sur le territoire entre -200 000 et -100 000 ans avant notre ère. 32 pièces ont été ramassées.
En 1609 on cite une voie antique allant de Maulévrier au May, traversant la forêt du Breuil- Lambert.

ORIGINE DU BOURG 

L’origine du bourg est due à la création d’un prieuré. La date de la fondation est peut-être fin XIII°s ?
Ce prieuré appartient à l’abbaye bourguignonne de TOURNUS en Saône-et-Loire, puis sous l’autorité du prieur de Cunault près de Saumur. Le plus ancien prieur connu est Guillaume Faroul en 1488.

Au XV°s, la ferme de la Gilbertière est un manoir seigneurial dont dépendent le bordage de Guignefolle (borderie = petite métairie, borde = cabane en bois), la Moncellière, la gagnerie de la Couisière, Montbault.

A la fin du XVII°s, la Gilbertière appartient à un seigneur du nom de VEZINS, chef d’escadre des armées navales du roi. De là vient la méprise de FORÊT DE VEZINS.
Seules les douves et deux piliers, témoignent de l’existence de ce manoir.
Il existait aussi à la Gilbertière, une chapelle seigneuriale encore desservie à la fin du XVIII°s.
Un mariage y était célébré le 29 mai 1685.
En 1862, une petite chapelle a été rebâtie avec les anciens matériaux. On peut lire au-dessus de la porte : NOSTRE DAME DE RECONFOR.

L’HOUSTEL DE MONCELLIERE est mentionné au XV°s . Ses terres appartenaient au seigneur de la Gilbertière. Un testament daté de 1693 fait état d’un certain : J. BOUSSION prêtre chapelain de la Moncellière.

Au XV°s, on trouve la Seigneurie de Montbault. A la suite des guerres de religion, le château est attaqué et saccagé par des soldats de la Ligue en 1589.

 Possession de la famille de la HAYE jusqu’au milieu du XVIII°s, le château était situé au confluent des deux ruisseaux qui se déversaient dans de vastes étangs (trois en 1694).

Armoiries de Montbault : un croissant de lune horizontal, entouré de trois étoiles à six branches en haut et trois étoiles en bas.

Lorsqu’arrive la révolution de 1789, le bourg est constitué d’une quarantaine de maisons. La population est composée de 86 feux. On dénombre 450 habitants en 1790.
Les principaux métiers sont : métayer, bordier, tisserand, journalier, voiturier, aubergiste, verrier, potier, maréchal-ferrant , boulanger, charpentier, charron… Une partie de la population vit de mendicité. Les registres paroissiaux font état de 23 sépultures dont 13 enfants de moins de 8 ans.
En 1790 également, la commune va élire deux députés : René GOURDON, marchand, qui deviendra le premier maire de Nuaillé en 1794 et René BONDU, laboureur. Dans le cahier de doléances, on réclame le droit de chasse pour tous et la diminution des impôts, l’abolition de la gabelle.

Le 28 janvier 1794 (10 pluviose an II), un détachement républicain est surpris à Nuaillé par une petite troupe conduite par STOFFLET et HENRI DE LA ROCHEJAQUELEIN. Henri de la Rochejaquelein s’élance à la poursuite des bleus en fuite vers Cholet.
L’un des soldats bleus se retourne, tire et blesse mortellement Henri de la Rochejaquelein.
Rendu méconnaissable par Stofflet, le cadavre est laissé sur le bord du chemin.
Sa mort ne sera annoncé à ses troupes que le 7 février.
De 1794 à 1816, Henri de la Rochejaquelein repose au cénotaphe situé sur la commune de Cholet, au bord de la route nationale 160.
En 1816, ses ossements ont été transportés dans le caveau familial de l’église de Saint Aubin de BAUBIGNÉ (DEUX-SÈVRES), paroisse dans laquelle il était né en 1772 au château de la Durbellière.

 

Nuaillé s’est reconstruit tout au long du XIX°s.

  • 1830 : reconstruction de l’église Saint-Étienne.
  • 1848-1849 : construction de la mairie et de l’école publique laïque de garçons et de filles.
  • 1854 : construction d’un préau pour l’école (peut-être avec des vestiges du château de la Boulaie de Trémentines détruit à la révolution ?). Actuellement agence postale.
  • 1858 : installation d’un lavoir.
  • 1858 : construction de la chapelle par monsieur l’abbé Pineau.
  • 1864 : création d’une école libre de filles dirigée par les sœurs de la Pommeraye.
  • 1874 : reconstruction du presbytère.
  • 1924 : la commune adhère au syndicat départemental d’électrification.
  • 1927 : la route Cholet Nuaillé est goudronnée.
  • 1931 : le téléphone fonctionne. L’éclairage public est installé mais son fonctionnement est limité.
  • 1960 : la commune adhère au syndicat du Plateau des Gardes pour l’alimentation en eau.
  • 1964 : apparaît le premier lotissement.
  • 1975 : dénomination des rues.
  • 1976 : réouverture d’une école publique, la première ayant été fermée en 1931.

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